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« Francocide » et mots français en « -icide »: les causes sémantiques d’un échec annoncé

La langue et les formes linguistiques sont un terrain de jeu de toutes les idéologies qui se rencontrent à l’heure où le wokisme prétend façonner le monde par la parole. Mais le travers de la néologie à tout-va est un fait politique majeur. L’échec de la proposition du mot « francocide » est une illustration de la vivacité de la langue qui n’a rien à voir avec la volonté politque de la façonner ni de la récupérer, et de même que l’échec de l’écriture inclusive s’expliquera par la résistance des sujet parlants à l’imposition de normes non comprises, de même la réactivation de formes étymologiques cultivées se comprend par la mécanique propre à l’histoire non pas des mots, mais de la langue elle-même. Et dans ce domaine, l’Université a des choses à dire.

Écriture inclusive : un étrange autoritarisme

Il y a peu, l’écriture inclusive n’était encore qu’une nouvelle forme d’écriture militante, cultivée dans quelques cercles féministes ou progressistes. Depuis, elle s’est implantée dans nombre d’institutions, notamment l’administration fédérale, les universités et les cégeps, changeant par le fait même de nature.

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