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Édito du 18 juin

L’actualité met à l’honneur le rapport que l’Observatoire va rendre public aujourd’hui. Ce rapport a été établi – matter of facts – pour cerner et caractériser non pas le discours de personnes, mais le discours des institutions elles-mêmes. Il s’agit de relever, dans les lieux de discours publics et librement consultables (les thèses, les séminaires, les revues, les cours, les articles de presse) un ensemble de textes dont la nature souvent polémique mériterait mieux qu’une simple publication: plutôt une discussion. Et comme cette discussion n’est pas possible, du fait du jeu des institutions: eh bien il est temps de les lire. Que le lecteur se fasse une libre opinion devant l’accumulation des faits !

Ce travail s’exerce dans le cadre attendu du libre examen par les pairs des orientations de la Recherche en France qui sont conditionnées par ces travaux. Les incitations financières européennes accélèrent un processus de décomposition du paysage épistémologique français, soit. Mais nous sommes libres aujourd’hui d’adhérer ou de refuser cette recomposition, par l’argent, de la science. Et au coeur de cette dynamique vient se placer la question de la discipline: il faut renforcer les disciplines, les défendre et promouvoir leur enseignement contre les cabinets de management perméables aux théories fumeuses que l’on entend faire entrer dans l’administration contre l’avis des Savants. Il faut les défendre contre ceux qui, au nom de la transdisciplinarité, s’affranchissent de tout cadre pédagogique ou scientifique. C’est dans le cadre d’un débat sincère et loyal que peut avancer la résolution de ce noeud Gordien.

L’Observatoire est un collectif bénévole de personnalités universitaires. Il regroupe des collègues qui, en marge de leur carrière, étudient et dénoncent ces dérives. Autrement dit: défendre l’Institution est un hobby ! Contrairement à nos adversaires les plus farouches qui font carrière dans le militantisme, qui font du militantisme leur objet de recherche et d’enseignement et pour qui chaque réponse apportée à l’Observatoire est une ligne de CV supplémentaire, le travail réalisé ne peut être capitalisé par aucun d’entre nous. Nous avons besoin de votre soutien, aujourd’hui plus que jamais.

Collectif

Tribune des observateurs